J’ai eu beaucoup de spécimens de cette espèce que j’aime particulièrement. Voici mes plus belles plantes (dont certaines atteignent 3.5 mètres !) pour chacun des 5 principaux cultivars différents que je possède :

 

Tillandsia usneoides semblable à "El Normal" (cliquez pour agrandir)          Tillandsia usneoides semblable à "El Finito" (cliquez pour agrandir)

 

Tillandsia usneoides semblable à "El Gordito" (cliquez pour agrandir)          Tillandsia usneoides semblable à "El Circulito" (cliquez pour agrandir)

 

         Presque 5 ans plus tard, ces 4 plantes sont devenues très grandes, surtout le cultivar « El Gordito » qui dépasse allègrement les 2 mètres de long :

 

Tillandsia usneoides 2014, de gauche à droite : semblable à "El Gordito", semblable à "El Finito", semblable à "El Circulito", semblable à "El Normal" (cliquez pour agrandir)

 

         Plus récemment, j’ai acquis un autre cultivar, sans nom propre, possédant des feuilles et des entre-noeuds très longs (parfois plus de 10 cm !). Par analogie avec la nomenclature d’outre Atlantique, j’ai décidé de le nommer « El Largo », ce qui signifie « le long » en espagnol :

 

Tillandsia usneoides semblable à "El Largo" (cliquez pour agrandir)

Présentation de l’espèce :

          C’est sans nul doute le Tillandsia le plus connu (même si encore aujourd’hui, beaucoup de gens imaginent que c’est de la mousse ou du lichen). Il est originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du sud. On le retrouve à une altitude allant de 0 à un peu plus de 3000 mètres. C’est un des Tillandsia les plus cosmopolites que l’on peut retrouver actuellement dans de nombreux pays. On la retrouve sous l’appellation de barbe de vieillard, cheveux d’anges ou encore mousse d’Espagne.

          C’est une plante pouvant beaucoup varier en apparence, surtout en ce qui concerne les feuilles (taille, couleurs, plus ou moins écailleuses, …). Cela dit, officiellement, presque aucun cultivar n’a été enregistré et aucune forme botanique n’est officiellement reconnue, même si on voit clairement des différences. Du coup, difficile de nommer précisément ces variations. Pour clarifier les choses et faute de mieux, je me suis basé sur ce que j’ai vu et lu outre Atlantique, notamment chez Rainforest (Ces noms de cultivars n’étant pas officiels et enregistrés, je les écrit entre guillemets doubles, et non simples comme il faut le faire normalement avec les cultivars). Les différentes formes sont donc nommées ici en fonction de leur feuillage et des noms attribués là-bas (je ne les ai pas achetées là-bas). Voici les principaux noms qu’ils utilisent :

  • « El Normal » (le normal): comme son nom l’indique, c’est le T. usneoides classique, le plus commun.
  • « El Finito » (le fin) : anciennement ‘Silver Ghost’, ce cultivar originaire du Paraguay est rare et présente un feuillage très fin et d’un beau vert.
  • « El Gordito » (le joufflu) : cultivar ayant des feuilles épaisses.
  • « El Circulito » (le petit cercle): le plus rare des cultivars de T. usneoides qui présente des feuilles très enroulées, presque de manière circulaire.
  • « El Mejor » (le meilleur): c’est une forme avec des feuilles très épaisses, ainsi que des entre-noeuds très courts, ce qui fait que les feuilles sont plus rapprochées. Ce cultivar est très recherché.

 

Tillandsia usneoides cultivars (cliquez pour agrandir)

 

Description botanique de l’espèce :

Plante : caulescente à tige très fine (1 mm) se ramifiant régulièrement, assez grande, pouvant former des touffes de plusieurs mètres de long ! Chaque brin d’une touffe peut être considéré comme une plante à part entière. La plante a une allure générale de lichen, c’est en partie ce qui lui a donné son nom (usnée est un genre de lichen et usneoides veut dire « qui ressemble à de l’usnée »). C’est une épiphyte stricte, c’est-à-dire qu’elle ne peut survivre qu’en étant accrochée en l’air.

 

Tillandsia usneoides (cliquez pour agrandir)

 

Feuilles : nombreuses, souples, insérées le long d’une tige très fine. Sachez que plus la plante présente des feuilles fines, plus elle nécessitera d’humidité et moins elle tolérera les erreurs de culture (oublis d’arrosage, exposition trop brutale au soleil…).

 

 

Epiderme : écailles très nombreuses sur toute la longueur des feuilles. Plante à l’aspect blanchâtre duveteux.

Inflorescence : uniflore (une seule fleur), avec un pédoncule absent ou très court. La bractée florale est écailleuse et minuscule.

Fleurs : presque sessiles, assez petites (un peu moins d’un cm de large), non tubulaires, avec des pétales allant du jaune pâle au jaune verdâtre et plus ou moins recourbés. Il existe, parait-il, des spécimens à fleurs roses (mais je n’ai jamais vu de telles plantes, même en photo…). Les étamines et le pistil sont inclus. Très odorantes le matin, surtout lorsque la plante est en peine lumière.

 

Tillandsia usneoides semblable à "El Normal" fleur (cliquez pour agrandir)

 

Tillandsia usneoides semblable à "El Gordito" fleur (cliquez pour agrandir)

 

Néophyte ? Consultez cette partie dédiée à la description botanique des fleurs de Tillandsia, cela vous aidera !

 

Paramètres de culture de l’espèce :

(Rappel : ces données sont toujours à adapter à vos propres conditions de culture !)

 

         Cette espèce, bien qu’étant la plus connue, n’est pas forcément la plus facile à maintenir, surtout à l’intérieur l’hiver.

 

Disposition : en suspension (sans aucun support). Placez la plante très près d’une fenêtre à l’intérieur l’hiver et de préférence dehors l’été à mi-ombre. Elle appréciera d’être dehors aussi longtemps que les températures le permettent, afin de pouvoir profiter de l’humidité nocturne et des petites averses qui lui feront le plus grand bien.

Luminosité : comme toutes les espèces « blanches » (suivre ce lien pour la classification des Tillandsia), cette plante nécessite beaucoup de lumière. Cela dit, évitez le plein soleil l’après-midi l’été qui aura tôt fait de déshydrater la plante, sauf si l’humidité est importante.

Température : cette espèce est résistante au froid. Elle tolère de petites à moyennes gelées (de -2 à -7°C suivant la forme). J’ai effectué un test avec une plante qui a survécu (assez difficilement je l’avoue) à plusieurs nuits sous la barre des -10 °C ! Evidemment ne faites pas cela avec les vôtres ! C’est une des espèces de Tillandsia (comme T. bergeri, T. aeranthos et quelques autres) pouvant rester dehors l’hiver en climats méditerranéen et breton.

Hygrométrie : modérée à élevée.

Aération : comme pour tous les Tillandsia, une bonne aération est requise, la plante doit sécher rapidement (en moins d’une heure). Attention à bien aérer l’intérieur des touffes sous peine de voir certaines tiges mourir (n’hésitez pas à diviser les touffes si elles deviennent trop épaisses).

Arrosages :   tous les 2 jours l’été (voire plus si vous êtes motivés), 2 arrosages hebdomadaires minimum l’hiver, à adapter en fonction des conditions de culture et de la finesse des feuilles. Pour ce faire, la technique de l’immersion (voir cette page qui parle de l’arrosage des Tillandsia) est beaucoup plus efficace que la vaporisation, notamment à cause du nombre important d’écailles sur l’épiderme de la plante et de sa forme générale rendant les vaporisations plus difficiles et moins efficaces. N’ayez pas peur de la laisser dans l’eau 15 à 20 minutes, afin qu’elle ait le temps de s’hydrater correctement.

Engrais : espèce gourmande je trouve. La croissance est beaucoup plus rapides avec des apports réguliers, 2 à 3 fois par mois l’été et 1 fois par mois maximum l’hiver.

 

Néophyte ? Consultez cette page dédiée aux bases de la culture des Tillandsia, elle devrait vous intéresser !

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