J’ai eu beaucoup de spécimens de cette espèce que j’aime particulièrement. Voici mes plus belles plantes (dont certaines atteignent 3.5 mètres !) pour chacun des 5 principaux cultivars différents que je possède :
Presque 5 ans plus tard, ces 4 plantes sont devenues très grandes, surtout le cultivar « El Gordito » qui dépasse allègrement les 2 mètres de long :
Plus récemment, j’ai acquis un autre cultivar, sans nom propre, possédant des feuilles et des entre-noeuds très longs (parfois plus de 10 cm !). Par analogie avec la nomenclature d’outre Atlantique, j’ai décidé de le nommer « El Largo », ce qui signifie « le long » en espagnol :
Présentation de l’espèce :
C’est sans nul doute le Tillandsia le plus connu (même si encore aujourd’hui, beaucoup de gens imaginent que c’est de la mousse ou du lichen). Il est originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du sud. On le retrouve à une altitude allant de 0 à un peu plus de 3000 mètres. C’est un des Tillandsia les plus cosmopolites que l’on peut retrouver actuellement dans de nombreux pays. On la retrouve sous l’appellation de barbe de vieillard, cheveux d’anges ou encore mousse d’Espagne.
C’est une plante pouvant beaucoup varier en apparence, surtout en ce qui concerne les feuilles (taille, couleurs, plus ou moins écailleuses, …). Cela dit, officiellement, presque aucun cultivar n’a été enregistré et aucune forme botanique n’est officiellement reconnue, même si on voit clairement des différences. Du coup, difficile de nommer précisément ces variations. Pour clarifier les choses et faute de mieux, je me suis basé sur ce que j’ai vu et lu outre Atlantique, notamment chez Rainforest (Ces noms de cultivars n’étant pas officiels et enregistrés, je les écrit entre guillemets doubles, et non simples comme il faut le faire normalement avec les cultivars). Les différentes formes sont donc nommées ici en fonction de leur feuillage et des noms attribués là-bas (je ne les ai pas achetées là-bas). Voici les principaux noms qu’ils utilisent :
- « El Normal » (le normal): comme son nom l’indique, c’est le T. usneoides classique, le plus commun.
- « El Finito » (le fin) : anciennement ‘Silver Ghost’, ce cultivar originaire du Paraguay est rare et présente un feuillage très fin et d’un beau vert.
- « El Gordito » (le joufflu) : cultivar ayant des feuilles épaisses.
- « El Circulito » (le petit cercle): le plus rare des cultivars de T. usneoides qui présente des feuilles très enroulées, presque de manière circulaire.
- « El Mejor » (le meilleur): c’est une forme avec des feuilles très épaisses, ainsi que des entre-noeuds très courts, ce qui fait que les feuilles sont plus rapprochées. Ce cultivar est très recherché.
Description botanique de l’espèce :
Plante : caulescente à tige très fine (1 mm) se ramifiant régulièrement, assez grande, pouvant former des touffes de plusieurs mètres de long ! Chaque brin d’une touffe peut être considéré comme une plante à part entière. La plante a une allure générale de lichen, c’est en partie ce qui lui a donné son nom (usnée est un genre de lichen et usneoides veut dire « qui ressemble à de l’usnée »). C’est une épiphyte stricte, c’est-à-dire qu’elle ne peut survivre qu’en étant accrochée en l’air.
Feuilles : nombreuses, souples, insérées le long d’une tige très fine. Sachez que plus la plante présente des feuilles fines, plus elle nécessitera d’humidité et moins elle tolérera les erreurs de culture (oublis d’arrosage, exposition trop brutale au soleil…).
Epiderme : écailles très nombreuses sur toute la longueur des feuilles. Plante à l’aspect blanchâtre duveteux.
Inflorescence : uniflore (une seule fleur), avec un pédoncule absent ou très court. La bractée florale est écailleuse et minuscule.
Fleurs : presque sessiles, assez petites (un peu moins d’un cm de large), non tubulaires, avec des pétales allant du jaune pâle au jaune verdâtre et plus ou moins recourbés. Il existe, parait-il, des spécimens à fleurs roses (mais je n’ai jamais vu de telles plantes, même en photo…). Les étamines et le pistil sont inclus. Très odorantes le matin, surtout lorsque la plante est en peine lumière.
Néophyte ? Consultez cette partie dédiée à la description botanique des fleurs de Tillandsia, cela vous aidera !
Paramètres de culture de l’espèce :
(Rappel : ces données sont toujours à adapter à vos propres conditions de culture !)
Cette espèce, bien qu’étant la plus connue, n’est pas forcément la plus facile à maintenir, surtout à l’intérieur l’hiver.
Disposition : en suspension (sans aucun support). Placez la plante très près d’une fenêtre à l’intérieur l’hiver et de préférence dehors l’été à mi-ombre. Elle appréciera d’être dehors aussi longtemps que les températures le permettent, afin de pouvoir profiter de l’humidité nocturne et des petites averses qui lui feront le plus grand bien.
Luminosité : comme toutes les espèces « blanches » (suivre ce lien pour la classification des Tillandsia), cette plante nécessite beaucoup de lumière. Cela dit, évitez le plein soleil l’après-midi l’été qui aura tôt fait de déshydrater la plante, sauf si l’humidité est importante.
Température : cette espèce est résistante au froid. Elle tolère de petites à moyennes gelées (de -2 à -7°C suivant la forme). J’ai effectué un test avec une plante qui a survécu (assez difficilement je l’avoue) à plusieurs nuits sous la barre des -10 °C ! Evidemment ne faites pas cela avec les vôtres ! C’est une des espèces de Tillandsia (comme T. bergeri, T. aeranthos et quelques autres) pouvant rester dehors l’hiver en climats méditerranéen et breton.
Hygrométrie : modérée à élevée.
Aération : comme pour tous les Tillandsia, une bonne aération est requise, la plante doit sécher rapidement (en moins d’une heure). Attention à bien aérer l’intérieur des touffes sous peine de voir certaines tiges mourir (n’hésitez pas à diviser les touffes si elles deviennent trop épaisses).
Arrosages : tous les 2 jours l’été (voire plus si vous êtes motivés), 2 arrosages hebdomadaires minimum l’hiver, à adapter en fonction des conditions de culture et de la finesse des feuilles. Pour ce faire, la technique de l’immersion (voir cette page qui parle de l’arrosage des Tillandsia) est beaucoup plus efficace que la vaporisation, notamment à cause du nombre important d’écailles sur l’épiderme de la plante et de sa forme générale rendant les vaporisations plus difficiles et moins efficaces. N’ayez pas peur de la laisser dans l’eau 15 à 20 minutes, afin qu’elle ait le temps de s’hydrater correctement.
Engrais : espèce gourmande je trouve. La croissance est beaucoup plus rapides avec des apports réguliers, 2 à 3 fois par mois l’été et 1 fois par mois maximum l’hiver.
Néophyte ? Consultez cette page dédiée aux bases de la culture des Tillandsia, elle devrait vous intéresser !
Bonjour,
Votre description de Miami donne envie d’aller y faire un petit séjour !
Si la plante a l’air de sécher (aux extrémités surtout) c’est certainement qu’elle manque d’eau. Comme expliqué sur cette fiche botanique, il leur faut de l’humidité (ce qui ne devrait pas trop poser de problème en Guyane), beaucoup de lumière (en évitant le plein soleil aux heures chaudes) et des arrosages fréquents (tous les 2 jours en moyenne, voire plus s’il fait chaud).
La plante ayant été déplacée, cela peut aussi être dû à la phase d’adaptation. J’espère que ces quelques indications vous aideront,
Bonne culture !
Bonjour,
j'habite en Guyane j'ai ramené de Miami des Tillandsia usneoide (j'ai appris son nom avec votre site merci)
j'en ai accroché une sous un arbre et l'autre a un module en sphaigne qui a déjà d'autre plantes elles n'ont pas le soleil direct. Mais je n'ai pas du tout l'impression qu'elles se développent elles ont même l'air de sécher un peu.
j'ai peur de ne pas faire ce qu'il faut. Trop ou pas assez d'humidité.
pouvez vous me conseiller ?
Ps : j'ai été émerveillée par certaine rue de Miami notamment Lincoln road a south beach ou des Tillandsia ont éte posées sur les arbres avec orchidees et autres en pleine ville !!! le paysagiste qui a fait ça a fait du beau boulot.
Pour tous mes beaux spécimens la réponse est la même : de la rigueur et du temps (un peu d’amour aussi ^^).
Merci pour la réponse. L'hiver prochain je les mettrai dans une pièce plus lumineuse.
Mais au fait comment faites-vous pour obtenir un si beau spécimen (photo sur la page d'accueil des tillandsias ou vous êtes pris avec un duratii)
Bonjour,
Merci pour ce commentaire. Avec si peu d’informations, difficile pour moi de vous en dire plus. Cela dit, ce phénomène s’observe souvent avec cette espèce en fin d’hiver, souvent par manque de lumière et/ou d’humidité (parfois accompagné d’arrosages trop peu fréquents et inadaptés car en vaporisations et non en bains). Cette espèce est gourmande en lumière et en humidité et une salle de bain n’est humide que très ponctuellement (moins souvent qu’une cuisine par exemple). J’espère que ces quelques informations vous aideront !
Bonne culture 😉
Bonjour,
Je regarde votre site régulièrement et vous félicite pour toutes les informations que vous donnez.
Je possède quelques tillandsias usnéoïdes et il y en a un qui a des tiges et des feuilles qui se sont désséchées. A quoi cela est-il dû ? Pour info, ils étaient dans ma salle de bains cet hiver.Que dois-je faire ?
Merci de votre réponse
Bonjour,
En considérant que la plante reçoit assez de lumière (près d’une fenêtre en intérieur ou dehors à mi-ombre) et est correctement aérée, cela traduit souvent un manque d’eau/d’hygrométrie ou un excès de soleil/chaleur. Tant qu’il y a des parties saines, il y a de l’espoir. Ne coupez pas ce qui est sec, mettez-la davantage à l’ombre (si elle est exposée au soleil) et faites des bains prolongés (30mn/1h) 2 à 3 fois par semaine pendant quelques temps afin de régénérer la plante. Un petit séjour dehors (à l’ombre dans un arbre par exemple) lui fera aussi le plus grand bien.
Tenez-moi au courant de l’évolution des symptômes.
A bientôt 🙂
bonjour, j'ai cette plante depuis l'hiver, depuis quelques semaines, le haut de la plante sèche comme si c'était mort et seules les pointes restes bien vertes, je la vaporise régulièrement dans la semaine + une immersion une fois par semaine. Je ne sais pas quoi faire, dois-je couper ce qui sèche? ma plante est-elle en train de mourir?
Merci pour votre aide
Tout est fonction de la taille de la plante et des conditions de culture. Les spécimens en serre doublent de taille en une année. Pour un particulier sans serre, il faut 2 ou 3 fois plus de temps si tout est fait correctement.
ps : Attention, les doses d’engrais devront toujours être faibles (comme pour tous les Tillandsia), mais juste un peu plus fréquentes qu’avec les autres espèces de Tillandsia, c’est tout. Il faut donc jouer plus sur la fréquence que sur la dose.
Ok et tu dirait quelle grossi d'a peu pres combien par an(avec et sans une dose elevé d engrais) ^^
Salut,
Je veux simplement dire par là que cette espèce apprécie plus l’engrais que la majorité des Tillandsia.
Salut
Qu'entens-tu par:Engrais : espèce gourmande je trouve. La croissance est beaucoup plus rapides avec des apports réguliers, 2 à 3 fois par mois l’été et 1 fois par mois maximum l’hiver.
Ok, merci de votre reponse, ma plante fait environ 50cm de longeur avec un diametre au plus gros de 15cm environ, donc je ne pense pas que cela soit tres bon pr elle, je vais trouver une autre solution et comme ca je suis sur de pas l'abimé. Merci !
Bonjour,
T. usneoides est une plante qui a besoin de beaucoup d’aération et de lumière, avec un port retombant. C’est pour cela que les touffes âgées sèchent en leur coeur (processus normal). En la mettant en boule, vous risquez d’accentuer ce phénomène et de perdre quelques tiges (celles qui se retrouvent au milieu), sans toutefois tuer complètement la plante je vous rassure. Cela dépend donc de la taille de votre plante : si elle est vraiment petite, cela ne posera pas de problème, par contre si c’est déjà une belle touffe, vous allez perdre quelques tiges. J’espère que cela vous aidera.
Cordialement
Bonjour, je viens d'acheter cette belle plante, par contre je me pose une question :est ce qu'il est possible de faire tenir la plante suspendu en "boule", je m'explique, elle est un peu trop longue pour l'endroit ou je voudrai l'accrocher (risque de toucher un point d'eau plus bas) et donc je pensé ramener une partie des tige au niveaux du crochet qui soutient la plante. Je prefere demander avant de faire une grosse betise. Merci